Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I0 LIVRE V, CHAPITRE X· embarcations pour occuper l’ile de P/zaros et la tour du fana] qui commandela rade} l)u moins, il aconquis un poste res- treint, mais sûr, de défense, ou lui arriveront facilement et les vivres et les renl`orts.En même temps, il donne ordre à ses lieutenants en Asie—Mineure de lui expédier au plus vite des vaisseaux et des soldats. Les peuples sujets plus voisins, Syriens et Nabatéens, Crétois et Bhodiens, sont mis de même en réquisition. Pendant ce temps, l'insurrection ` s’était étendue sans obstacle sur toute l’Egypte. Les révoltés obéissaient à la princesse Arsinoé et à l'eunuque Ganimède, son confident. Ils étaient maitres de la plus grande partie de la ville. On se battit dans les rues. César ne put ni se dégager ni même gagner jusqu’aux eaux douces du Maréotis, derriere la place, ou il eût voulu ` s’abreuver et lancer ses fourrageurs. Les Alexandrins, d'autre part, ne surent ni vaincre les assiégés, ni les dé— truire par la soif 1 bien qu’ils eussent jeté l’eau de la mer dans les canaux du Nil qui alimentaient le quartier du Romain, celui-ci, par une chance inattendue, ayant fait creuser des puits dans le sable du rivage, y trouva encore de l’eau potable 2. Le voyant inexpugnable du coté de terre, lcs assiégeants songèrcnt à détruire sa flotille età le couper du coté de la mer, d’où lui venaient ses vivres. L’ile du Phare et le mole qui la reliait à la terre ferme · _ partageaient le port en dcux_moitiés, à l’est eta l’ouest, ces deux moitiés communiquant entre elles par deux arches percées en travers de la digue. César était maitre ‘ [C’est.dans cette première bataille des rues qu’aurait brûlé la Bibliothèque des Plolémées. La perirent, selon Sénèque (de trem- quill. 9), environ 400,000 volumes. — Le troisième livrc des Gom- ment. sur la guerre civile se termine par l'occupation dc l’\le du Phare (3. ll?). La suite du récit appartient ii l’oeuvre d’Oppi1zs ou d’l·Iirtius (Suet. ne sait déjà plus lequel : Cws. 56) de Bell. Alexandr.] · · ’ [Pareil fait s'est renouvelé au siege d’Alexandrie, en l80l. — _ Les Anglais assiégeants coupèrent le canal d’eau douce zla garnison françaisey suppléa par l’eau des puits.]