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Page:Monavon - À Lamartine, paru dans Le Temps, 20 août 1878.djvu/4

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Dépouille désormais l’appareil funéraire.
Toi dont l’âme et la lyre ont régné parmi nous,
Poète aux chants divins dont le front noble et doux
D’un long reflet d’amour s’environne et s’éclaire.

Sors vivant aujourd’hui des plis de ton suaire,
Pour être salué par un peuple à genoux,
Qui t’appelle au triomphe et se montre jaloux
De consacrer ton nom comme en un sanctuaire.

Sous le laurier superbe et l’éclatant rayon,
Entre la Rêverie et l’Inspiration,
Apparais comme un dieu dégagé de ses voiles ;

Et, conduisant Elvire, astre et fleur de beauté,
Viens au seuil radieux de l’immortalité
Ceindre le nimbe d’or et le bandeau d’étoiles !