Page:Monavon - La Sœur de charité, paru dans le Bulletin de l'Académie Delphinale, 1876.djvu/6

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III.


Ainsi la voit-on sur la terre,
Le front ceint d’un pieux reflet,
Passer, vision tutélaire,
Comme si Dieu se révélait,

Et suivre, pudique et voilée,
La route austère du devoir,
N’embaumant sa marche isolée
Qu’aux fleurs de l’éternel espoir…

Ainsi toujours s’accroît sa gerbe
Dont les bienfaits sont les épis
Moisson abondante et superbe
Qui mûrit pour le paradis !…

Et comme un cygne blanc sur l’onde,
L’humble et douce fille de Dieu,
Vierge des attaches du monde,
S’abrite à l’ombre du saint lieu…