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Page:Monavon - Le Nid, paru dans Le Passe-Temps, 29 avril 1894.djvu/3

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LE NID



À Carissima.

Je sais un nid charmant et tendre
Où niche l’oiseau bleu du cœur,
Dont nul en vain ne peut entendre
L’accent séduisant et vainqueur…

Doux nid plein de grâces vermeilles
Qui, sous un rayon de gaîté,
Scintillent comme des abeilles
Dans l’or des aurores d’Été !

Formé de fleurs fraîches écloses,
Œuvre adorable de l’amour :
Des perles, des feuilles de roses
Dessinent son riant contour.

Écrin délicieux que dore
La jeunesse en traits éclatants,
D’où s’échappe, ailée et sonore,
La vive chanson du printemps ;