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CULTE DES MORTS ET

rations, qu’elle verse à pleine coupe le baume de cette consolante parole dans le cœur déchiré de ses enfants. Avez-vous jamais réfléchi à ce que fait l’Église dans les derniers moments de leur pèlerinage, et pour ceux qui partent et pour ceux qui restent ? Venez avec moi contempler ce spectacle tout plein d’immortalité.

Aux yeux de l’Église, le chrétien qui meurt n’est pas un être éphémère qui retourne au néant, c’est un voyageur bien-aimé qui se met en route. Avec la plus prévoyante sollicitude, elle fait pour lui ce que la mère la plus attentive fait pour l’enfant de sa tendresse, qui entreprend une course lointaine. Plusieurs choses sont nécessaires au voyageur : un passe-port, une bonne santé, un viatique, et, s’il doit traverser des pays inconnus ou dangereux, des guides et une escorte. Comme l’Église pourvoit à tout cela !

Auprès de son fils mourant, elle appelle l’ambassadeur du Dieu de l’éternité, vers qui il doit se rendre. En effaçant ses péchés, l’absolution rétablit en lui l’image auguste, dont la vue le fera reconnaître pour un membre de la grande famille catholique, qui rentre dans sa patrie ; et les auto-