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CULTE DES MORTS ET

mains croyaient profondément à l’immortalité de l’âme. Chez eux, les lieux d’inhumation étaient considérés comme sacrés, et le Dijeste consacre un titre spécial aux lois protectrices de la sépulture. Les obsèques avaient un caractère éminemment religieux chez les Romains, qui y joignaient une croyance qui seule peut nous faire comprendre les erreurs dans lesquelles le paganisme avait fait tomber l’humanité. Le paganisme avait divinisé les morts. Les Grecs les appelaient des génies. Les Romains, des lares, ou mânes, ou pénates. « Nos ancêtres, disait Cicéron, ont voulu que les hommes qui avaient quitté cette vie fussent comptés au nombre des dieux. » Lorsque le corps avait été brûlé sur le bûcher, en recueillant les cendres dans des urnes qui étaient placées à leur tour dans des columbaria, espèces de niches semblables à des nids de pigeons. On les pratiquait dans les murs de la chambre sépulcrale. Les quatre parois en étaient couvertes et elles s’élevaient quelquefois à une grande hauteur. Au-dessus de cette chambre funéraire se trouvaient de riches appartements, qui servaient aux membres de la famille, lorsqu’ils venaient accom-