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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

Étudions maintenant les rites funèbres chez les Musulmans et pénétrons dans l’Afrique et dans l’Asie où ils sont plus de cent millions.

Les sectateurs de Mahomet qui le considèrent comme l’envoyé de Dieu et le dernier des prophètes, formulent ainsi leur foi : « Il n’y a de Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète. » Le Coran, le livre de la foi, dicté par Dieu lui-même à Mahomet exprime en plusieurs de ses textes la croyance en la résurrection des corps. La conséquence naturelle de cette croyance est l’intervention de la religion dans les funérailles des Mahométans. Si le mort est un personnage important, le Marabout ou le muphti préside les obsèques. Dans les autres cas, le derviche se rend au domicile mortuaire et y récite des prières. Ces prières terminées, on se presse autour du cadavre pour avoir la faveur de le porter, car le prophète a dit : « Chaque pas que vous ferez en portant un mort vous vaudra la remise de dix péchés ». Le cortège se grossit rapidement des personnes qu’il rencontre, désireuses qu’elles sont d’obtenir, selon la promesse du prophète, la rémission d’un péché en suivant le corps du mort « l’espace de quarante pas ».