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cimetières catholiques de montréal

les anniversaires et les fêtes des morts par des prières, des ablutions et des aumônes. Là, plus qu’en Europe et en Afrique, on professe le culte des tombeaux, dont la garde est confiée aux mullas, aux prêtres. En Asie, sur le continent indien, les peuples sont en proie au plus grossier fétichisme, à la plus grande idolâtrie à laquelle de courageux missionnaires, suivant les traces du glorieux apôtre des Indes, s’efforcent non sans succès de les arracher. Ces peuples adorent plus de trois cents millions de dieux : le soleil, la lune, la mer, les fleuves, les montagnes, les animaux, les substances minérales. Et malgré ces épaisses ténèbres, l’Hindou croit à l’immortalité de l’âme ; il a l’espoir des récompenses de l’autre vie ; il tremble devant les châtiments que le juge des morts, Yama, peut infliger au méchant dans le Naraca, l’enfer. Ces croyances se font jour dans les funérailles. Lorsqu’un Hindou va mourir, on appelle le brahmane pour la cérémonie de l’expiation ; on exhorte le malade à dire d’intention, s’il ne peut le faire distinctement, certaines prières, par l’efficacité desquelles il sera délivré de ses péchés. Une fois mort, après les ablutions