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cimetières catholiques de montréal

Après la mort, les sacrifices recommencent à la maison mortuaire, tendue de blanc, signe de deuil. Ces sacrifices ont lieu devant ces tablettes « qui, à défaut du dogme catholique si consolant de la communion des vivants et des morts, ont, au moins, l’avantage de disputer au néant le nom des aïeux, en faisant honorer leur mémoire. » Le nom du défunt est ajouté sur ces tablettes ; il est aussi inscrit à la pagode où il est conservé pendant trois générations.

Les nuits qui suivent le décès sont marquées par les cérémonies religieuses. Les bonzes, une lanterne à la main, viennent psalmodier des prières ; la première nuit ils brisent des tuiles pour faire une brèche à l’enfer, et en faire sortir l’âme, si elle y est entrée. La seconde, ils assistent le fils du défunt au moment où élevant une longue banderolle, il représente l’âme de son père montant au ciel. La troisième, ils mettent le feu à la banderole, et ils brûlent une certaine quantité de papier-monnaie, afin que le défunt ne manque pas d’argent dans l’autre monde.

Les bonzes président au convoi funèbre, lorsqu’au bruit des timbales, des flûtes et des tam-