Page:Mondou - Les cimetières catholiques de Montréal depuis la fondation de la colonie, 1911.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
culte des morts

sances historiques de M. l’abbé Verreau que ce marbre a été installé en même temps qu’un bon nombre d’autres, soutenu qu’il était par quelques historiens remarquables de son temps. C’est sur cette pointe que fut célébrée pour la première fois à Montréal le saint sacrifice de la messe. Une toile due au pinceau du célèbre Lausane a été offerte à Sa Grandeur Mgr  Bruchési par le gouvernement de la République française pour perpétuer sur les murs de la cathédrale le souvenir de ce grand événement.

Depuis ce jour béni de la première messe, la Pointe à Callières fut témoin des scènes les plus douloureuses. Ce fort naissant qui abritait dans des constructions bien insuffisantes les Jésuites, missionnaires héroïques, affrontant tous les dangers, M. de Maisonneuve et ses soldats, entendit les plus navrants sanglots et recueillit les larmes versées sur de nombreuses tombes. Le cimetière où ces tombes furent creusées, se trouvait, écrit M. Faillon (H. de la C. F. I-12), à côté du fossé du fort, au confluent de la grande et de la petite rivière, et qu’on eut soin d’entourer de pieux ». Les premiers corps qui y furent déposés