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culte des morts et

par les Iroquois, le 30 du mois d’août, comme il se rendait aux régions supérieures pour y prêcher le saint évangile. C’était un homme doué par Dieu de talents précieux et orné de vertus.

Le 20 avril 1660 le nouveau cimetière reçoit la dépouille de Nicolas du Val, serviteur au fort, tué la veille par les Iroquois. Mais voici une autre victime de la férocité iroquoise mentionnée au Registre mortuaire : « Le 20 d’août a été enterré dans l’église, Jacques Le Maître, économe de la communauté des prêtres de ce lieu, âgé de 44 ans, natif du pays de Normandie, lequel avait été tué la veille par les Iroquois qui ont emporté sa tête. » Quelle est cette église ? En 1653 la population de Ville-Marie avait plus que doublée. (P. Rousseau.) Dieu permettait que la rage iroquoise n’enrayât pas le cours de la colonisation. Le fort de la pointe à Callières contenait une humble chapelle, où le Saint-Sacrement n’avait pas cessé d’être entretenu par les Pères Jésuites. Étant devenue trop petite, une autre chapelle plus centrale fut construite « à l’angle de la rue St-Paul et de la rue qui monte du fleuve à la Place d’Armes et qui de ce jour prit le nom de St-Joseph. Elle