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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTRÉAL

Hâvre de grâces. (Vie de la Sœur B., 1818.) Décidément, elle avait une dévotion bien spéciale à Notre-Dame-des-Neiges.

Quand la chapelle de la montagne s’éleva à l’entrée du fort, les Messieurs de Saint-Sulpice ne crurent mieux faire que de la consacrer à Marie sous ce titre. Une réduction des sauvages de diverses tribus y fut fondée, et cette chapelle servait à leur usage.

Les sauvages descendant par la rivière des Prairies, qui leur offrait moins de dangers que la rivière des Iroquois (Richelieu—Rel. de Brébœuf), se dirigeant vers la chapelle du fort. Ils suivaient un sentier qui y conduisait, c’est la Côte-des-Neiges. Le nom resta aux environs de cette chapelle, heureusement conservée en dépit des efforts pour la détruire.

Comme le cimetière fut définitivement placé au sein de cette localité, il fut par bonheur désigné sous le nom de « Cimetière de Notre-Dame-des-Neiges », c’était faire revivre un souvenir précieux. Ce nom ne mourra pas comme nos parents et amis dont il protège les restes, mais il vivra à l’ombre de ses monuments, noyé dans