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venaient accomplir, sur le tombeau des leurs, certaines cérémonies religieuses. »

Les pompes de la religion entouraient à Rome les funérailles. On les appelait ainsi parce que primitivement la sépulture ayant lieu la nuit, les personnes qui conduisaient le deuil portaient en guise de torches, des cordes tortillées (funalice). Plus tard les enterrements nocturnes n’eurent plus lieu que pour les classes pauvres. Mais qu’elles fussent publiques, funus publicum, ou qu’elles fussent sans pompe ni spectacle, funus tacitum, toujours les funérailles étaient empreintes d’un caractère religieux. Les pontifes, les prêtres étaient chargés de tout ce qui regardait les obsèques. Un citoyen romain venait-il à mourir, on lavait et parfumait son corps ; on l’enveloppait dans un drap blanc, symbole, dit Plutarque, de la pureté et de l’immortalité de l’âme. On plaçait ensuite le corps sur un lit devant lequel on dressait un autel où brûlaient des parfums.

Dans le convoi funèbre, les prêtres occupaient une place importante. Au bûcher, comme au lieu de l’inhumation, c’était le prêtre qui, une branche de laurier en main, purifiait l’assistance ; c’était lui qui prononçait les dernières paroles en congédiant la foule. C’était encore le prêtre qui, le neu-