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ferons sortir de nouveau. » Tout le monde se sépare alors en répétant de nouveau la solennelle profession de foi : « Dieu est Dieu, et Mahomet est son prophète. »

Dans l’Inde, où l’islamisme compte vingt-cinq millions d’adhérents, le fond des doctrines est le même, mais les rites s’y modifient : le luxe et le faste indien remplacent la simplicité et l’austérité musulmane. Là, plus encore qu’ailleurs, le musulman se fait un devoir de célébrer les anniversaires et les fêtes des morts par des prières, des ablutions et des aumônes. Là, plus qu’en Europe et en Afrique, on professe le culte des tombeaux, dont la garde est confiée aux mullas, aux prêtres.

En Asie, sur le continent indien, les peuples sont en proie au plus grossier fétichisme, à la plus grande idolâtrie à laquelle de courageux missionnaires, suivant les traces du glorieux apôtre des Indes, s’efforcent non sans succès de les arracher. Ces peuples adorent plus de trois cents millions de dieux : le soleil, la lune, la mer, les fleuves, les montagnes, leurs animaux, les substances minérales. Et malgré ces épaisses ténèbres, l’Hindou croit à l’immortalité de l’âme ; il a l’espoir des récompenses de l’autre vie ; il tremble devant les châtiments que le juge des morts, Yama, peut infliger au