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À UN PETIT OISEAU


Bientôt la douce image en ce séjour béni
N’aura plus son asile : oui, bientôt le silence
Fera place à nos chants. Sur le rocher bruni
Demeure, toi du moins, et pleure notre absence.

Pleure, oui ! mais Marie, redis son nom encor.
Que sur ces bords déserts ta plainte le soupire.
Pourtant si le péché, plus hideux que la mort,
Devait souiller ces lieux, alors plutôt expire.

Mais ne te mêle point aux cris bruyants du mal.
Où fut la Fleur du Ciel, si jamais l’Enfer règne.
Bel oiseau du bon Dieu, que ton chant virginal
Dise une fois encore Marie, et qu’il s’éteigne !