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Page:Monmerqué - Les carrosses à cinq sols.pdf/52

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Et comme on a encore eu advis qu’il estoit arrivé quelques inconvéniens qui pouvoient donner de l’incommodité aux bourgeois qui desirent se servir desdits carrasses : comme par exemple, lorsque les cochers refusent de s’arrester pour les prendre sur la route, quoyqu’il y ait encore des places vuides, ou autres choses semblables ; on fait aussi à scavoir que l’on a marqué tous les carrosses, et que la marque est posée au haut des moutons[1] aux deux costez du siège du cocher, avec des fleurs de lys, par un, deux, trois, quatre, etc., selon le nombre des carrosses de chaque route. Et ainsi on prie ceux qui pourroient avoir quelque sujet de se plaindre des cochers, de vouloir se souvenir de la marque du carrosse, et d’en donner advis au commis d’un des bureaux, afin qu’on y donne l’ordre nécessaire.

Les carrosses seront toujours armoriez

  1. On appeloit ainsi les pièces de bois, posées à plomb sur l’essieu des carrosses, auxquelles on attachoit les soupentes. (Dictionnaire de Trévoux.) Le même ouvrage définit le carrosse : « Un vaisseau propre à tenir plusieurs personnes, suspendu avec de grosses courroies sur quatre moutons, posé sur un train à quatre roues. »