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VICTOR HUGO[1] ET SON SIÈCLE


La mort de Victor Hugo, le 22 mai 1885, a été un événement européen, un deuil national. Pendant quelques jours, non seulement dans les cercles littéraires et politiques, non seulement à Paris, mais partout et dans la France entière, de l’atelier aux académies, et des salons aux mansardes, toutes les préoccupations, toutes les affaires, tout avait disparu pour ne laisser place qu’à une seule pensée : Victor Hugo se meurt, Victor Hugo est mort. On ne parlait plus ni de la crise ministérielle, ni du Tonkin, ni de l’Afghanistan, ni de l’exposition de peinture, ni du

  1. Nous avons sur Victor Hugo trois livres qui méritent d’être lus tous trois si l’on veut se rendre compte de la vraie puissance de ce génie bien plus complexe qu’il ne semble à première vue ; ce sont ceux de MM. Renouvier, Ernest Dupuy et Mabillieau.