indéfinissable à cause de son infinie complexité, qui s’appelle la beauté. S’il veut expliquer la France contemporaine, il montrera la foi absolue dans la raison abstraite achevant de détruire un organisme social où les forces naturelles et spontanées, soit individuelles, soit collectives, ont été successivement épuisées et anéanties, et provoquant d’abord l’anarchie révolutionnaire, puis l’écrasante centralisation créée par Napoléon. Tout ce qui ne rentrera pas dans le cadre de cette démonstration, le rôle des parlementaires sous l’ancien régime, l’œuvre de la Constituante, l’action des causes extérieures, guerres et insurrections, se trouvera éliminé comme par définition. Cette faculté logique dominatrice dictera à Taine sa doctrine, qui sera le déterminisme le plus inexorable. Le déterminisme est pour lui, comme pour Claude Bernard, la base de tout progrès et de toute critique scientifique, et il cherche dans le déterminisme l’explication des faits de l’histoire comme celle des œuvres de l’esprit.
Toutefois, si Taine était un logicien, il était un logicien d’une espèce particulière. C’était un logicien réaliste, et sa logique n’opérait que sur des notions concrètes. Ce serait mal comprendre