Page:Monod - Renan, Taine, Michelet, 1894.djvu/336

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tableaux. Une des plus belles pages que Michelet ait jamais écrites, celle sur le jour des morts dans la Sorcière, a été conçue sous sa première forme en 1821, pendant les vacances de Pâques (p. 195 du Journal). Elle n’a été écrite sous sa forme définitive que quarante ans plus tard.

C’est donc Michelet tout entier que nous révèle et nous explique ce délicieux petit livre, écrit avec des larmes et du sang, où il nous livre le secret de sa vie, de sa pensée, de ses œuvres. Comme il vient du cœur, puisse-t-il trouver le chemin des cœurs ; enseigner à une génération frivole ou découragée le sérieux de la vie, l’enthousiasme pour les idées et la foi au bien, l’amour de la patrie et « le patriotisme de l’humanité » ! Que ce maître et cet ami incomparable reste un ami et un maître pour la jeunesse d’aujourd’hui et pour celle de demain ! Qu’elles lui rendent ce culte des morts qui fut sa religion ! Que par elles il continue, comme il l’espérait, à vivre, à aimer et à être aimé !


FIN.