trouvé ses idées déraisonnables, sa manière d’écrire et sa méthode d’exposition sèches et fatigantes. Ils le déclarèrent non seulement incapable d’enseigner la philosophie, mais même peu fait pour réussir dans un concours d’agrégation.
Il est permis de penser que les appréciations de MM. Vacherot, Simon et Saisset témoignaient de plus de perspicacité ; mais à une époque où M. Cousin croyait avoir donné à la pensée humaine sa Charte définitive, et où la forme nécessaire de l’enseignement philosophique paraissait être le développement oratoire d’affirmations religieuses et morales dites vérités de sens commun, on ne doit pas s’étonner si un esprit qui se déclarait lui-même « desséché et durci par plusieurs années d’abstractions et de syllogismes », parut impropre à l’enseignement de la philosophie. Aux épreuves écrites il avait eu à traiter le sujet suivant de philosophie doctrinale : « Des facultés de l’âme.--Démonstration de la liberté.--Du moi, de son identité, de son unité. » Il était difficile pour lui de tomber plus mal. Incapable d’affirmer ce qu’il ne croyait pas vrai, il a dû scandaliser ses juges ou leur paraître très obscur. En tout cas, il ne leur a pas fourni les démonstrations