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retirer à Fontenay dont il fut nommé abbé par le Pape contre un certain Illiers qui avait déjà été élu par le général de Cîteaux. Ces deux nominations faites officiellement l’une contre l’autre annoncent qu’il y avait au couvent de graves divisions et que la mitre abbatiale excitait déjà des convoitises[1].

En 1503, Philibert reçoit du cardinal Georges d’Amboise, archevêque de Rouen, le droit de porter la mitre, la crosse, l’anneau, et de donner la bénédiction papale après la messe. Ces insignes avaient déjà été portés par Jean de Laignes au mariage du duc de Lancastre, à la chapelle du château de Montbard. Seulement il n’était pas question de la bénédiction papale[2].

Cet abbé en 1505 vendit à Jacob et à Jean Jacob Cosseret de Marmagne, une petite maison derrière le Pressoir, amodia aux mêmes pour trois vies le foulon et le batteur de Choiseau avec leurs dépendances pour soixante sous tournois, qui valaient trois francs ; deux chapons estimés cinq sous tournois, et quatre plats de poisson estimés quatre blancs, à fournir aux quatre-temps. La même année Guy de Rochefort-Asnières donne au couvent son moulin de Buffon[3].

Alexandre VI, en 1510, accorde à l’Ordre de Cîteaux l’indulgence du Jubilé. Cinq ans après Léon X donne aux mêmes religieux la faculté de

  1. Gallia Christ. Series abbatum.
  2. Cart. Font. 67.
  3. Cart. de Marm. 437.