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gagner l’indulgence sans aller à Rome, pourvu qu’ils visitent une fois trois autels de la même église[1].

En 1513, Philibert amodie pour la première fois à Joannin Plaisant la ferme du Pressoir moyennant trois muids, moitié blé, moitié avoine. Ce Plaisant ne serait-il pas parent de Plaisant, prieur de Fontenay, dont la tombe est encore sous le cloître[2] ?

Cette première amodiation d’une ferme aussi considérable annonce déjà le malheur de notre abbaye. Elle n’a plus assez de convers ou de Donnés pour cultiver ses terres. Elle est obligée de les confier à des mains étrangères, car les vocations monacales commencent à diminuer. Le protestantisme se fait sentir. Cependant les donations se font encore. Jean Frouard et Jeanne Belet, son épouse, de Courcelles, donnent seize soitures de prés pour des prières[3].

L’abbé Philibert est cité dans les tables de Clairvaux en 1500. Il fut inhumé à Fontenay avec cette épitaphe : hic jacet Philibertus Foucaut, quondam abbas Fonteneti, quoctodecim abbatizacit, et ut ipse ejusque successores abbates mitra, annuleo et cœteris insignibus Pontificalibus, frui nec non et benedictionem solemnem largiri posset, obtinuit. Tandem animam exhalavit devote die quinte Augusti, anno Domini 1516. (Gallia. Christ.)

  1. Cart. de Marm. 47.
  2. Cart. de Marm. 295.
  3. Cart. de Font. 134.