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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/159

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préparer ce qu’il fallait pour sa sépulture, car sa fin était proche. Cependant, ajouta-t-il, ne vous tourmentez pas, ne veillez pas, je vous appellerai quand il faudra. Au milieu de la nuit la plus profonde, il s’écria, levez-vous, faites résonner la crécelle, je vais mourir, et, pendant que les lampes étaient éteintes, son lit fut environné d’une lumière si éclatante qu’il était facile de lire. Les religieux témoins de ce prodige en furent dans la jubilation et lui préparèrent de magnifiques funérailles. Quant au premier malade qui avait été récalcitrant il traîna dans une grande langueur le reste de sa vie sans pouvoir remonter sur le lit d’où il était descendu.

Cette légende a pu être faite pour montrer la récompense accordée à l’obéissance, ou à la correspondance à la grâce.


5e abbé

hugues, 1165-1167

Cet abbé est peut-être Hugues de Corabois qui était moine sous Arnaud quand Richard de Corabois expirait à Fontenay. Il est cité par Gantier, évêque de Langres, dans une Charte pour l’abbaye d’Auberive, et dans une autre de Henri, évêque d’Autun, par laquelle il prend la défense de Fontenay contre Eudes d’Issoudun, mari de Mathilde de Grignon qui disputait des biens donnés à Fontenay par son père Raymond avant son mariage avec Eudes[1].

  1. Gal. Christ. 664.