Aller au contenu

Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 185 —

ce qu’ils devaient, s’ils ne voulaient pas encourir la colère royale. Cette ordonnance est datée de Dijon, 1482[1].

Jean était à peine installé qu’il intenta procès à deux habitants de Saint-Remy, Claude Aubry et Jean Cantat pour les obliger à restituer un cerf qu’ils avaient tué sur les terres de l’abbaye, près du rupt de Fontenay, et qu’ils avaient emporté au château de Montbard, afin d’échapper à la justice de l’abbé[2].

Il eut aussi un démêlé avec Jean de Pontailler, seigneur de Courcelles et Nogent, héritier de Dame d’Anglare de Coureelles. Il ne voulait pas permettre aux moines de réparer l’écluse qui conduisait l’eau au moulin Colle du Fain, malgré le droit qui avait été stipulé dans l’acte de donation[3].

Comme Jean Odinot et Mougenot des Morots fermiers (le Fontenay ne pouvaient plus ou ne voulaient plus cultiver les terres de l’abbaye, Jean Frouard les amodia à Jean Gradelet. Cette amodiation fut soumise au Chapitre général de Cîteaux qui délégua les abbés de Longuaï, de Quincy près de Tanlay, pour examiner si cette concession n’était pas contraire aux intérêts du couvent. Il amodie aussi à Simon Susseret et à Jean, hommes du couvent quelques terres sur Marmagne ; à Adam Leclerc, curé de Duesmes pour 12 gros tournois toutes les dîmes qu’il levait à Quemignerot ; à Pernot Linotte pour 29 ans le moulin et le foulon de Choiseau

  1. Cart. de Font. 11.
  2. Cart. de Montbard, 62.
  3. Cart. du Fain, 208. passim.