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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/214

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ils parvinrent à rendre leurs fonctions permanentes, tout en vivant de la vie du monde et loin de leurs communautés. Comment avec de tels éléments les vieilles traditions monastiques auraient-elles pu se maintenir et résister à tant de causes dissolvantes[1] ?

Claude de Longvic, était fils de Philippe de Longvic et de Jeanne de Beauffremont, seigneur de Pagny-Givry et de Longue-Pierre dans le Doubs. Parmi tous les grands dignitaires ecclésiastiques, il n’y en a pas un seul qui ait rempli ou cumulé autant de fonctions que lui. Prêtre, il fut aussitôt fait chanoine, archidiacre, évêque de Mâcon en 1513, prieur de Saint-Léger, prés Magny-Saint-Médard, abbé de Pothières, de Bèze, du Val-des-Choux qu’il fut obligé de quitter, puis de Saint-Étienne de Dijon, de Saint-Bénigne, c’est pour cela qu’il était représenté sur un tableau de la cathédrale (Bougaud).

Pendant trois ans, abbé commendataire de Fontenay, trésorier de Saint-Martin de Tours, administrateur des évêchés de Périgueux, d’Amiens, de Poitiers, enfin créé cardinal de Sainte-Agnès, place Navone, par Clément VII.

Quand il était évêque de Mâcon, il présida au nom de François de Rohan, archevêque de Lyon un concile qui se tenait dans cette ville. Les évêques de la province y assistaient ou s’y étaient fait représenter. On y condamna les erreurs de Luther[2].

En quittant l’évêché de Mâcon, il passa à celui de

  1. Mignard, 5 abbayes.
  2. Henrion, 7. v. 120, Notice chronol. d'Autun, 55. — Vignier, chronique de Langres, 204.