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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/80

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CHAPITRE XI

Justice de Fontenay


L’abbé de Fontenay avait la justice haute, moyenne, et basse sur toutes les terres dépendantes de l’abbaye, soit qu’elles eussent été défrichées, achetées ou reçues en donation. Le bienfaiteur qui accordait une portion de son terrain, faisait aussi ordinairement l’abandon de la justice. Cependant l’omission de cet abandon de la justice dans l’acte {{Corr|authenthique|authentique} de la donation engendrait quelquefois des procès longs et dispendieux.

Ainsi quand ils cédèrent à Fontenay une partie du Carmet ou Petit-Jailly, l’évêque d’Autun et le duc de Bourgogne ne s’étaient pas prononcés clairement sur la justice ; l’abbé se croyant en jouissance de ce droit voulut en user, mais l’évêque et le duc soulevèrent un procès qui fut tranché par le Parlement de Paris contre l’abbé qui en supporta les frais. (Arch. d’Autun.)

Le cellérier du couvent rendait la justice au nom de l’abbé, il avait à sa disposition les fourches patibulaires, la prison, l’amende et quelquefois l’exil.

Les fourches patibulaires étaient souvent la marque de la puissance, et de la sévérité du seigneur. Il y avait cinq classes de fourches patibulaires. Le simple seigneur haut justicier n’avait que deux piliers