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Saint Louis, à Asnières, exempte l’abbaye de tout droit sur terre et sur eau dans ses états. Le roi Jean lui permet d’acheter même pour une somme de 147 livres sans payer de droit au fisc, plus la faculté d’acquérir la haute, moyenne et basse justice dans tout son royaume. Charles VIII prend l’abbaye sous sa protection et commande à son bailli d’Auxois de défendre constamment les intérêts du couvent.

Inutile de prolonger la liste des faveurs royales ; elles sont déjà citées dans le chapitre des bienfaiteurs de Fontenay.

Ces privilèges reçus de la main des rois, des ducs, des autres seigneurs se rapportaient seulement au temporel. Les souverains Pontifes en accordèrent de plus importants sous le rapport spirituel.

Avec l’agrément du général de Clairvaux, les moines pourront élire leur abbé, même dans une abbaye étrangère, comme Réné de Bresche de la Trémoille qui était abbé de Flavigny, comme Jacques de Jaucourt, dernier abbé régulier qui gouvernait Pontigny. Une fois installé, l’abbé pourra porter les insignes pontificaux, la mitre, la crosse, l’anneau et donner la bénédiction papale. Les registres de la cour des comptes énumèrent avec une grande précision tous “ces insignes que portait Jean de Laignes, abbé de Fontenay, quand il célébra le mariage du duc de Lancastre ou Bedfort avec Anne de Bourgogne au château de Montbard en 1423. Il pourra absoudre de tous les cas réservés, même les religieux qui s’entre-battent et encourent l’excommunication.

L’abbaye sera exempte de la juridiction et de la