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Page:Monselet - Charles Monselet, sa vie, son œuvre, 1892.djvu/109

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SA VIE, SON ŒUVRE


Samedi. — Je pars avec Panot par le chemin de fer, on arrive à Corbeil chez la sœur dudit. Dîner.


Dimanche. — Je souffle le Mariage au tambour, à la représentation. Alexandre ayant gagné un rhume, se contente de mimer son rôle. Avec ma chandelle de souffleur, je mets le feu à la robe de la jeune première. Comme je souffle tout haut, le public s’irrite. Après la représentation, souper.


Lundi. — M’arrachant aux délices de cette Capoue champêtre, je m’en reviens tout seul à Paris par le bateau à vapeur.

Voilà.

Voyons ta lettre maintenant. Les artistes réunis en société au Grand-Théâtre de Bordeaux ! N’est-ce pas le moment de faire reprendre le Carreau brisé et de mettre sur l’affiche : par M. Charles Monselet, à Paris.

Argenteuil est un bourg de Seine-et-Oise. Abélard et Héloïse y ont demeuré. J’y vais avec Joël par le chemin de fer. Retour à huit heures.

L’éditeur Giraldon vient me voir. Nous causons roman. Peut-être a-t-il l’intention de m’en faire faire un. Méfions-nous !


Mardi. — Vue de Houzé, qui me commande des montagnes d’articles.


Vendredi. — Je porte ma Revue de Paris à l’Artiste ; je lui demande de l’argent ; il me renvoie à la semaine prochaine. Oh ! oh !

J’achète du Rétif de La Bretonne, car, décidément, je vais faire un roman avec la vie de cet homme.


Samedi. — Alexandre vient m’inviter à me rendre de nouveau à Corbeil. Mais, zut ! Il te prie d’intercéder vivement ou de faire intercéder auprès du nouveau directeur, afin de