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SA VIE, SON ŒUVRE

aller le soir avec lui à la soirée d’inauguration du Château-Rouge. — J’écris à Victor Hugo deux mots en lui demandant un billet pour la reprise de Marion Delorme qui a lieu demain au Théâtre-Français. — Le soir, je vais prendre Arsène Houssaye frère chez Arsène Houssaye pas frère. Vue d’Auguste Desplaces, jeune poète, vingt-neuf ans, petit, ni beau ni laid, mais bien couvert. — Arsène Houssaye me donne une lettre pour Buloz, lui demandant mon entrée au Théâtre-Français.


Mercredi. — Je vais remettre à Buloz la lettre d’Houssaye, pour mes entrées et je lui annonce en même temps la remise prochaine de mes vers…


Vendredi. — Je fais mon entrée solennelle au Théâtre-Français, je vois Tartuffe et la Marquise de Senneterre. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·


Mardi. — Pendant que je dîne chez Lengrais, il m’arrive un oncle de Bourbon-Vendée, de passage à Paris. Je le fais pâturer à la table de Lengrais. — Cet oncle de Bourbon-Vendée n’est guère fortuné. Que veux-tu ?


Mercredi. — Je revais chez Émile de Girardin. Après avoir attendu une heure et demie, je suis introduit. J’entre soucieusement. Il me fait ses excuses, dit qu’il a envoyé ma Bouteille vide à la Presse, « qu’il fera probablement ce que je lui demande ».

L’oncle de Bourbon-Vendée vaque à ses affaires.

Le soir, je vais avec le père Lengrais à la salle Chantereine voir jouer Jeandron, qui cherche à se faire engager à Paris.


Jeudi. — Je reçois une lettre de Victor Hugo, en réponse à la mienne de l’autre jour, et ainsi conçue :


C’est de tout mon cœur, monsieur, que je vous offre cette loge avec l’expression de ma sympathie et l’assurance « le mes sentiments distingués. Victor Hugo. br />