l’air pur des champs de pommes de terre. — Ô rus ! (D’où est venu le mot rustique.)
Lundi. — Villégiature piteuse. Il pleut à verse. Nous déjeunons et dînons passablement. Je travaille un peu, et il ne m’arrive aucune aventure avec les filles de l’auberge qui sont des garçons. Écrit sur une table vermoulue — à ueuf heures du soir, — au moment de me coucher. — Ô rus ! (D’où est venu le mot rustique.)
Mardi. — Beau temps. Je dis à Salvator d’aller se promener de son côté ; moi je vais du mien. Car je n’aime le voyage qu’autant que je l’accomplis seul. Uu compagnon me gâte le paysage, m’empêche la rêverie. — Écouen a un château Renaissance de la plus grande beauté, un parc et des bois magnifiques. J’ai été aussi au Mesnil-Aubry, village situé à deux lieues de là et orné d’une église remarquable. Puis, m’égarant à travers fossés et chemins de traverse, je suis rentré justement à l’heure du dîner… J’ai oublié de te dire que Salvator a trouvé dans ces derniers temps un Américain quasi millionnaire qui l’emmène le 17 octobre à travers l’Italie, l’Allemagne et autres pays non circonvoisins. Voilà !
Mercredi. — Suite du même. Je joue au billard avec un gendarme.
Jeudi. — Retour à Paris à six heures et demie du matin.
Samedi. — Frédéric Soulié est mort. En conséquence, je
m’empresse d’aller chez Girardin pour lui demander la commande
d’un cénotaphe ou tombeau funèbre. Il me l’octroie,
disposant d’une colonne de Variétés en ma faveur.
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Mercredi 30 septembre 1847. — Visite au journal le Conservateur
et vue deVergniaud, qui n’attend que mes feuilletons
pour les imprimer.