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CHARLES MONSELET

tels que Aurélien Scholl, Léon Chapron, Arsène Houssaye, Albert Wolff, etc., — concourir à la fortune de ce journal.

Mais sa collaboration à l’Événement n’empêche pas notre écrivain de publier en 1874, dans le Moniteur universel, la biographie des Quarante académiciens français. Après quatorze de ces portraits, consacrés surtout aux littérateurs, et très serrés d’exécution, l’auteur s’arrête devant la difficulté d’apprécier particulièrement les hommes politiques de la docte assemblée et abandonne alors la partie.


Cette fois — Charles Monselet se retourna vers le théâtre ! — le théâtre, ses débuts, son rêve d’avenir : le théâtre, pour lequel il avait tant préparé de scénarios ; le théâtre, — cette corde de son arc — qui en a tant.

Le théâtre de Monselet tiendrait aisément en un volume — mais il est tel qu’on pouvait l’attendre de cet auteur pimpant et souriant. C’est d’abord — en collaboration de M. Alphonse Lemonnier — un vaudeville en trois actes : les Femmes qui font des scènes, tiré en partie d’un de ses meilleurs recueils de fantaisie, et représenté aux Folies Dramatiques le 21 juin l872 ; — puis une revue — la Revue sans titre — jouée aux Variétés le 8 décembre 1876.

J’ai voulu faire une revue — a écrit l’auteur dans une courte préface — j’ai pensé qu’un genre où se sont essayés Fatouville et, plus tard, Le Sage et Piron, n’était pas indigne d’un lettré. Un auteur qui eût mérité d’être un des fournisseurs de la foire Saint-Laurent ou de la foire Saint-Germain, M. Alphonse Lemonnier, a bien voulu m’aider de son expérience et de ses conseils…

— Ne me restât-il de cette tentative théâtrale que l’honneur d’avoir fait réciter des vers de Corneille au théâtre des Variétés, je serais content d’avoir écrit la Revue sans titre… »


Enfin le théâtre de l’Athénée a donné encore, le 14 mai 1880,