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SA VIE, SON ŒUVRE

les grâces légères du xvur siècle et le spirituel scepticisme de uotre temps.

» Il faudra jeter des roses sur cette tombe.

» H. Magrn. » {Voltaire, 21 mai 1888.)

«... Monselet meurt à soixaute-trois aus, et c’est à vingt aus qu’il a écrit son premier article. Il avait donc derrière lui plus de quarante années de ce métier si attrayant et si décevant, mais toujours si absorbant, des lettres, quarante années de dépense intellectuelle, de ce journalisme qui parait à tant de gens la terre promise et qui est la terre, en tout cas, où l’on ne se repose jamais.

« Les biographes auront quelque peine, je le crois, à retrouver tous les journaux où il a écrit. Il n’en est pas un, de 1860 à 1870, qui n’ait donné quelque chronique de lui.

» Emmanuel Arène. » (République française, 20 mai 1888.)

«... J’aimais en lui un type de lettré, que les petits défauts qu’il pouvait avoir rapprochaient, pour ainsi dire, des lettrés du xviti siècle, qu’il connaissait si bien et que nous aimions tous les deux...

» Je comprends combien on a raison d’avoir vu en lui un homme de lettres du siècle dernier et même un abbé d’autre fois, égaré dans notre temps. Je ne dis pas qu’il n’ait parfois mis un peu de coquetterie à entrer dans la peau du personnage qu’on le disait être : même les plus simples se laissent aller volontiers à jouer leur bout de rôle sur la scène de Paris, quand ils ont l’attention et le sourire encourageant de la galerie. Mais le fonds y était. C’est très sincèrement que Monselet aimait la galanterie un peu libertine plus que la passion, les petits vers, l’érudition, les dîners joyeux, fussent-

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