troisième elle vous jettera quelque bonne réplique aux
jambes, de cette réplique de comédie, preste et audacieuse,
qui suppose raccroche-cœur et le nez à la Roxelane. Leur
esprit est mordant et accentué comme leur langage : une
pointe d’aiguille trempée dans l’eau de la Garonne.
» Quant à leur moralité, elles en parlent beaucoup pour y faire croire un peu… »
Dans Gastronomie, Charles Monselet réclame une statue… pour le maréchal de Richelieu.
« … Lorsqu’on parcourt Bordeaux, écrit-il, il est une statue qu’on cherche vainement sur ses places : c’est la statue du maréchal de Richelieu.
» Il y a là un singulier oubli ou une coupable ingratitude.
» Tout le monde sait que le maréchal de Richelieu a été pendant assez longtemps gouverneur de la province de Guienne. À cette époque se rattache la période la plus brillante de l’histoire de Bordeaux, période qui comprend principalement l’édification de son magnifique théâtre et la création des superbes quartiers de l’Intendance et de la Préfecture.
» On ne saurait nier non plus l’influence considérable exercée sur la société bordelaise par le séjour du vainqueur de Manon, une des expressions les plus séduisantes et les plus spirituelles de son siècle…
» … Pourtant, ce n’est pas comme gouverneur de la Guienne que je réclame une statue pour lui. Il a un titre plus sérieux à cet honneur, un titre éclatant, incontestable.
» Le maréchal de Richelieu a droit à une statue pour avoir mis en faveur le vin de Bordeaux par tout le monde entier.
» À peine, en effet, eut-il touché le sol girondin qu’il s’émerveilla du Médoc et du Saint-Émilion (et sans doute aussi du Sauterne), à ce point qu’il ne voulut plus voir désormais d’autres vins sur sa table…
» … À Paris, où la moquerie ne perd jamais ses droits,