Page:Monselet - Curiosités littéraires et bibliographiques, 1890.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
ET BIBLIOGRAPHIQUES

Ainsi que je l’ai dit plus haut, les cadeaux affluaient chez Jules Janin. C’était un effet de sa situation toute-puissante au Journal des Débats.

Je trouve au no 326 la mention d’un livre de toute rareté, à lui donné par la reine Marie-Amélie : ce sont les Marguerites de la Marguerite des princesses, très illustre royne de Navarre (Lyon, chez Jean de Tournes, 1547).

L’historique de cet exemplaire ne manque pas d’intérêt. Il a d’abord appartenu au comte Napoléon Camerata, petit-fils d’Elisa Bonaparte, mort par suicide en 1853 (je cite textuellement le catalogue) ; après cette mort, il passa entre les mains de M. Léon Cailhava, de Lyon, qui le céda au duc d’Aumale, qui le donna à sa mère, — laquelle, à son tour, l’offrit à Jules Janin.

Les femmes, d’ailleurs, se sont toujours plu à flatter ses goûts, comme le prouvent les indications suivantes :

« 5. La Sainte Bible; in-18, chagrin violet, à compartiments, tranche dorée, etc. Don de Mme Cat.-Jos. Escot, veuve de Seyne. »

Une autre Bible : « Envoi de Mme la comtesse de Gasparin. »

Enfin une troisième Bible, avec un envoi