On voit que Le Ragois ne cherche pas à pallier les torts de la monarchie.
La forme biographique adoptée par lui est celle du catéchisme.
« Quels furent les commencements de ce prince ?
— Très heureux ; il promettait de faire le bonheur de ses sujets et accorda de nombreuses concessions à son peuple. »
« Racontez-nous sommairement les hauts faits de son règne ?
— Il fit trancher la tête à un certain nombre de conspirateurs et ordonna que son frère fût enfermé dans un cloître. »
« N’était-il pas marié ?
— Oui, à une femme artificieuse et cruelle, dont il eut quatre fils, qui furent tous les quatre égorgés par les ordres de leur mère. »
« On lui reconnaissait cependant quelques qualités ?
— En effet, il était très charitable, car, pendant une famine, il fit distribuer aux pauvres toute l’argenterie de Saint-Denis, qu’il avait prise pour les secourir. »
« N’entreprit-il pas quelques guerres ?
— Il fut défait en bataille rangée par les Sarrasins et ne dut son salut qui une prompte fuite. »