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Page:Monselet - De Montmartre à Séville, 1865.djvu/270

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ITALIE

confondues d’ailleurs dans un vafte sentiment d’admiration…

L’école française eft bien maigrement représentée dans la galerie des Offices. — Je ne dis pas cela pour M. Ingres, qui a envoyé généreusement son portrait Tannée dernière.

M. Cavalucci, qui veut me guider dans toutes les salles, m’épargne, par ses érudites explications, huit jours de pèlerinage à ce temple, lequel d’ailleurs ne vaut quelque chose que par ses dieux, car il me paraît chétivement orné &i sans ampleur. Trois heures se passent pour moi dans un éblouissement continu, qui ne laisse pas que de comporter une grande fatigue morale Se physique. Je m’imagine un moment que ma tête a acquis des proportions considérables ; 8 :, même dans la rue, je vois encore tourbillonner devant moi &i au-dessus de moi des Judith, — des Holopherne, des A’ierges au chardonneret, au lézard, à la chaise, au poisson, des saint Jean, des saint Pierre, des Vénus, des Mars, des anges, des prophètes, des apôtres, sans compter une nuée de petits amours « cravatés d’ailes, » qui semblent m’escorter jusqu’à mon hôtel du Nord.

20 décembre.

Le théâtre de la Pergola efl fermé. A cette époque de l’année, c’eit inconcevable ! Je n’aurai