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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/106

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vérité, ma très-chère et très-aimable cousine, écrit-il toujours à Mme Penanreun-Royou, que vous perdez la tête. Il n’y a pas de raison d’envoyer des étrennes aussi considérables à des marmailles d’enfants comme les miens. Ils sont bien enchantés de vos présents, il n’y a que moi qui en suis bien fâché ; vous avez une famille assez nombreuse, sans que vous répandiez encore vos dons sur la mienne. Nous avons reçu tout ce que vous nous avez envoyé : douze andouilles, sept bécasses et trois pluviers. Je vous en remercie de tout mon cœur, ma très‑chère cousine ; mais, au nom de Dieu, ne nous faites plus de présents si chers. »

Il a dans cette même lettre un souvenir pour la maison natale, qu’il louait depuis longtemps : « Et mes petites affaires, mon très-cher cousin, où en sont-elles ? Que devient cette maison de la rue Obscure ? Les Desrinières ne veulent-ils donc rien payer ? Vous m’avez écrit que je me trompais quand je disais qu’il y avait vingt ans qu’ils n’avaient pas donné un sou ;