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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/141

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sommes convenus que tu lui annoncerais mon mariage, afin qu’elle ne soit point étonnée de la soudaine apparition de Paulette, quand je la lui présenterai. Je t’envoie une ordonnance à Toulon pour chercher cette lettre, dont je serai porteur.

« Ta mère oppose un léger obstacle à mon empressement. Je tiens à l’idée de me marier à Marseille sous quatre ou cinq jours ; tout est même arrangé pour cela ; indépendamment de la possession de cette main que je brûle d’unir à la mienne, il est vraisemblable que le Directoire me nommera sur-le-champ à quelque poste éloigné, qui exigera peut-être un prompt départ… Je t’en conjure, écris sur-le-champ à ta mère pour lever toute difficulté ; dis-lui de me laisser la plus grande latitude pour déterminer l’époque de ce moment fortuné. J’ai l’entier consentement, j’ai l’aveu de ma jeune amie ; pourquoi ajourner ces nœuds que l’amour le plus délicat a formés ? Mon cher Bonaparte, aide-moi à vaincre ce nouvel obstacle ; je compte sur toi.