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Page:Monselet - Fréron, 1864.djvu/61

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nous croyons obligés de vous céder un de nos beaux jours. Il a été décidé d’une voix unanime, dans notre assemblée, que nous représenterions lundi prochain, 10 de ce mois, à votre profit, la tragédie de Rodogune, un des chefs-d’œuvre de Pierre Corneille. Nous vous prions aussi. Monsieur, d’accepter pour toujours vos entrées à notre spectacle, d’y choisir votre place et de l’occuper le plus souvent qu’il vous sera possible. Nous devons au grand Corneille, à la nation, à nous-mêmes, ces témoignages, bien faibles sans doute, mais les seuls que nous puissions donner, de notre respect, de notre vénération, de notre gratitude pour le fondateur de la scène française. Un descendant de ce grand homme est en droit de tout exiger de notre reconnaissance. Nous vous supplions, monsieur, de la mettre à toute épreuve ; vous ne l’affaiblirez ni ne l’épuiserez jamais ; elle est aussi forte, aussi vive et aussi durable que les écrits de votre oncle immortel.

« Nous avons l’honneur d’être, avec