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LA
FRANC-MAÇONNERIE
DES FEMMES

PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE I

La mort d’une déesse de la Raison


Un coup de feu retentit dans la nuit.

— Qu’est-ce que c’est ? dit un monsieur, en passant sa tête par la portière d’un coupé qui roulait sur le chemin d’Écouen à Saint-Denis.

Le cocher arrêta, et regarda de tous les côtés.

Il était onze heures du soir environ.

Bien que la campagne fût rase en cet endroit, la lune n’éclairait que des vapeurs épaisses et mobiles, comme celles qui s’exhalent du flanc des chevaux en sueur.

— Eh bien ? répéta le monsieur.

— Eh bien, dit le cocher, je crois que cela part de la maison de Mme Abadie.

— Où est cette maison ?

— Là-bas, sur la droite, dit le cocher, en indiquant avec le manche de son fouet un point blanc.