Philippe s’empressa de répondre :
— Ne prenez point mes doutes pour des hésitations ; quoi qu’il en soit, monsieur le comte, tout mon zèle sera appliqué à cette ambassade.
— Je ne vous en demande pas davantage… pour le moment, ma femme est à Paris depuis huit jours, et elle occupe, comme d’habitude, son hôtel de la rue Saint-Florentin.
Il se leva. Philippe Beyle en fit autant.
— C’est justement demain son jour de réception, ajouta le comte.
— Alors, demain, j’aurai l’honneur de me présenter chez madame d’Ingrande.
— À bientôt, mon jeune ami. Nous nous verrons, si vous voulez, au Club ; j’y vais maintenant presque tous les soirs.
— Au Club, soit, dit Philippe en le reconduisant.
Le comte avait passé la porte ; une réflexion lui vint, et il dit en se tournant vers Philippe Beyle :
— Ah !… si par hasard vous rencontrez ma fille… ma fille Amélie… dites-lui que je pense toujours à elle. C’est une charmante enfant. Il faudra qu’un jour ou l’autre je songe à la marier.