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Page:Monselet - Le Marquis de Villemer par George Sand, paru dans Le Figaro, 14 novembre 1861.djvu/12

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saint-simonienne. Le fantôme d’Indiana a cessé de planer depuis longtemps sur les ménages du Marais. Je ne vois donc pas trop pourquoi on concéderait un privilége de vertu au Marquis de Villemer plutôt qu’à la Mare au Diable, à l’Uscoque ou aux Beaux messieurs de Bois-Doré. Voilà pour la prétendue transformation.

Quant à un progrès, il n’existe, à mon avis, que dans l’esprit actif de M. Buloz. M. Buloz, qui aurait été orfévre s’il n’avait préféré être directeur de la Revue des Deux Mondes, estime que l’on a beaucoup de talent tant qu’on écrit chez lui, et, par contre, qu’il ne se produit guère rien de bon en dehors de la Revue. Pour lui, Balzac a cessé d’être Balzac le jour où il a tourné le dos à la rue Saint-Benoît. Semblable disgrâce a longtemps pesé sur madame Sand, alors que celle-ci était passée, armes et chefs-d’œuvre, à la Revue indépen-