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Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/35

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dissertions, il n’est point à propos que ceci soit ouvert comme une conférence.

« — Effectivement, répondit la comtesse. Qu’on dise que je n’y suis pas ; et si mon mari se présente, qu’on l’assure très-positivement que je suis malade à périr, que je n’ai pas fermé l’œil. Allons, marquis, vous pouvez commencer. »

Et le marquis commença.

Vous aurez sans doute compris, monsieur, que ce dialogue surpris par moi derrière un paravent, et écrit pour ainsi dire sous la dictée des deux personnages, devint entre mes mains un document précieux. C’était la vérité sur le fait et l’échantillon le plus complet des dernières façons de parler. Je ne laissai pas échapper une pareille bonne fortune. Par bienséance, je supprimai les noms des interlocuteurs ; je substituai le titre de ma brochure à celle dont il est question ; puis, sans presque rien changer au reste, je fis ma préface de ce petit morceau d’éloquence moderne.