Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/75

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ne m’inquiétais pas autrement de cela, — lorsqu’une circonstance fortuite vint m’ouvrir les yeux et les remplir de larmes.

Passant vers midi, par le plus extraordinaire hasard, dans le quartier de la Petite-Pologne, j’entendis au coin d’une rue les sons d’une guitare, mêlés aux accents d’une voix qui me donna un tressaillement subit. Je pris ma tête à deux mains pour m’assurer que je ne devenais pas fou, et je m’avançai rapidement vers l’endroit d’où partait cette voix connue…

Ah ! monsieur, vous devinez tout, n’est-ce pas ?

C’était Denise, — Denise qui, depuis un mois, avait repris secrètement son ancien métier pour faire vivre le chevalier de La Morlière !