Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/89

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À ce spectacle, je ne pus retenir un geste de dégoût et de pitié, — que le personnage répéta.

Étonné, je me frottai les yeux. : j’aperçus alors une glace placée à quelque distance devant moi, et dans cette glace ma propre image, devant laquelle je venais de reculer !

Sur ces entrefaites, la Cardonne s’avança de nouveau pour m’entraîner à une table de jeu ; mais, étant revenu tout à fait à moi, je la repoussai en murmurant quelques vagues paroles, et, le souvenir de Denise s’étant représenté à mon esprit, je quittai précipitamment l’académie de la rue du Chaume.

Un soupçon funeste m’oppressait.

Je marchais, ou plutôt je courais, — en parlant à voix haute.

Mais, quelque diligence que je fisse, j’arrivai trop tard à la chambre de la rue du Plat-d’Étain. Denise venait d’expirer ; elle était encore étendue dans sa bergère, comme je l’avais laissée, les bras abandonnés sur sa robe brune.