ment dépourvus de relief. Cependant les Étrennes furent représentées quelques jours ensuite à la cour, devant Leurs Majestés.
Une fois entré à la Comédie française, Dorvigny s’y trouva bien, car très-peu de temps après, dans la même année, il y donna les Noces houzardes, comédie en quatre actes et en prose. « Cette pièce, disent les Annales dramatiques de Babault, eut un succès équivoque à la première représentation, mais l’auteur y fit des retranchements qui redonnèrent du nerf à l’action et qui la firent applaudir dans la suite. D’ailleurs, il ne faut pas être si sévère pour un ouvrage que tout annonce avoir été composé à l’occasion du carnaval. » Les Noces houzardes sont demeurées assez longtemps au répertoire.
Après le 9 thermidor, Dorvigny fut cause que l’on ferma le Théâtre-Français (alors rue Feydeau) pendant un mois et plus. Il est vrai de dire que depuis quelque temps les comédiens ordinaires du peuple indisposaient considérablement le Directoire exécutif, qui les accusait de mal jouer à dessein les personnages républicains de leurs pièces, et de remplir au contraire les rôles royalistes avec beaucoup d’incivisme et de talent. Sur ces entrefaites, Dorvigny fit représenter un à-propos politique intitulé : les Réclamations contre l’emprunt forcé. La chute de cette œuvre, qui, d’après Étienne dans son Histoire du Théâtre-Français, fut à peine entendue au milieu des sifflets, acheva d’aigrir l’autorité ; et le Directoire, par un arrêté en date du 8 ventôse an IV, ordonna en même temps la clôture d’un club d’anarchistes, d’une maison de jeu, d’un cabaret, de l’église Saint-André et du théâtre de la rue Feydeau. Vainement les