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Page:Monselet - Les Ressuscités, 1876.djvu/324

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LES RESSUSCITÉS

qu’on a pu quelquefois reprocher d’étroit à son esprit s’ajuste et demeure harmonieusement encadré. Il a le caquet du faubourg, la connaissance des petites choses bourgeoises, la malice du clerc, et mieux qu’ailleurs cette espèce de comique qui s’attache à des personnes véritablement à plaindre, ou qui ressort d’événements fâcheux. Dans cette série, les Garnaches tiennent, à notre avis, la place d’honneur ; le héros est ce même Nazarille, dans lequel Édouard Ourliac nous semble s’être personnifié bien plus visiblement que dans La Reynie. Il y a là des figures allongées, d’antiques maisons, de grandes armoires, des parties de campagne, des sérénades, qui sont décrites d’une souveraine façon. Brigitte, avec plus de sensibilité et de vraie morale, appartient au même système ; mais le relief est moins puissant et le début a de la lenteur. Dans le volume des Nouvelles diverses, nous signalerons l’Ingénieux Thibault, chef-d’œuvre de cinquante pages.

On nous accuserait d’injustice si nous allions oublier, entre tant de productions, la Physiologie de l’écolier, le plus petit de ses livres et le plus grand de ses succès peut-être,