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Page:Monselet - Petits mémoires littéraires, 1885.djvu/167

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CHAPITRE XVIII

Le vicomte Alfred de Gaston. — Meissonier.

D’où venait le vicomte Alfred de Caston ? On ne lui a jamais conuu ni père, ni oncle, ni frère, ni cousin. Il s’est toujours promené seul à travers le monde. Sur ses cartes on lisait : Ancien élève de l’École polytechnique.

Je crois que sa famille était de Tonneins, en Guyenne ; du moins, je le lui ai entendu dire. D’un autre côté, je lis dans un de ses ouvrages, Constantinople en 1869 : « Né en Amérique, ce qui me familiarisa tout jeune avec l’idée des grands voyages… »

Au physique, un homme fortement constitué, extraordinairement brun ; de gros yeux noirs, tout ronds, d’une remarquable fixité ; le verbe haut ; une aisance d’élocution qui devenait facilement de la faconde. Il était un de ceux qui, selon une expression populaire, ne se lassent pas de tenir le crachoir.

La première fois qu’il fit parler de lui, ce fut comme