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CHAPITRE XIX

À Monaco. — Maladie et mort de M. H. de Villemessant.

Je me trouvais à Monaco, au mois d’avril 1879. Dès que j’appris que M. de Villemessant était gravement indisposé, je fis taire quelques dissentiments qui avaient existé entre lui et moi pendant ces dernières années, et j’allai le voir à sa villa Beaumarchais.

Son domestique me reconnut, et lui porta ma carte immédiatement.

M. de Villemessant donna l’ordre qu’on m’introduisît, et j’entrai dans sa chambre à coucher, dont les fenêtres donnaient sur la mer.

Deux personnes s’y trouvaient : M. Riou, le dessinateur, et M. Bourdin, le fils de mon cher ami Gustave Bourdin.

Il était six heures du soir environ.

M. de Villemessant était couché dans son grand lit, le cou nu comme d’habitude, et les bras hors du lit. La figure était bonne, un peu plus colorée que de coutume, mais sans rien de particulier.