Le Messaigier d’Amours.
e Messager d’Amours appartient à la série des
pièces composées à l’imitation des petits poèmes
d’Alain Chartier. Ces débats entre amoureux, dont
le thème est toujours à peu près semblable, sont les
derniers échos des fameuses cours d’amour qui eurent
tant de succès au moyen-âge; ils n’ont guère survécu
aux premières années du XVIe siècle. Celui-ci a été écrit en 1489, ainsi que nous l’apprend l’auteur à la dernière strophe de son poëme, et l’acrostiche final nous donne le nom de Pilvelin. — Faut-il voir dans
Pilvelin le véritable nom du poète ? Est-ce au contraire un anagramme sous lequel se cache un «facteur»
plus célèbre? On ne saurait le décider. Pilvelin
est inconnu à La Croix du Maine, à Du Verdier, et
à tous les autres bibliographes. Sans hasarder aucune
supposition, nous nous bornerons à signaler une
certaine analogie entre le Messager d’Amours et les
deux petits poèmes de Bertrand des Marins de
Masan que nous avons réimprimés dans ce Recueil.
La strophe : Par amours se font festes, dances... »
ressemble bien, sous le rapport des idées et du tour,
à celle du Rosier des Dames : « Par doulx regard